Opinion | Pourquoi nous avons besoin du CETA

Articles - Image d'intro

Par tribune collective Publié le 19 mars 2024 à 18:20

Avant le vote au Sénat, les signataires de cette tribune, représentants de fédérations patronales et industrielles soulignent que le CETA est bon pour l'économie française, comme il l'est pour la qualité de notre relation bilatérale avec le Canada.

« Le CETA est venu soutenir les performances à l'export des filières agricoles et agroalimentaires françaises. »

« Le CETA est venu soutenir les performances à l'export des filières agricoles et agroalimentaires françaises. » (JOEL SAGET/AFP)

 

Nous, organisations patronales, voulons aujourd'hui, à la veille d'un vote crucial au Sénat, dire pourquoi nous considérons l'Accord Economique et Commercial Global entre le Canada et l'Union européenne comme un bon accord pour la France et ses filières exportatrices et soutenons sa ratification par le parlement.

Premièrement, nous pouvons juger les résultats : les exportations françaises vers le Canada se portent bien !

Cet accord ne doit pas être présenté comme un épouvantail : il est en application provisoire depuis 2017 et il a produit des résultats probants pour notre économie. Les exportations françaises vers le Canada ont ainsi augmenté d'un tiers en 6 ans, passant de 3,2 Md€ en 2017 à 4,2 Md€ en 2023.

Bilans positifs pour l'agriculture et l'agroalimentaire

Dans le secteur industriel, les exportations sont allées croissant sur la période 2017-2023 : produits chimiques (+46 %), textiles et chaussures (+142 %) ; produits sidérurgiques (+106 %), produits pharmaceutiques (+20 %). Les services ont connu, sur cette même période 2017-2023, une augmentation de 71 % de leurs exportations.

Deuxièmement, ces résultats sont particulièrement bons pour les filières agricoles et agroalimentaires !

LIRE AUSSI :

INTERVIEW - Franck Riester : « Rejeter le Ceta porterait un très mauvais coup à nos agriculteurs »

Le CETA est venu soutenir les performances à l'export des filières agricoles et agroalimentaires françaises, qui représentaient en 2023 21 % du total des exportations françaises vers le Canada. L'excédent commercial de ces secteurs a été multiplié par trois, passant de +196M€ en 2017 à +578M€ en 2023.

L'accord a été particulièrement bénéfique pour les vins & spiritueux et il a permis aussi une protection du patrimoine gastronomique français, en protégeant les indications géographiques. Le CETA a permis de protéger 173 IG européennes, parmi lesquelles 42 IG françaises, comme le Roquefort, le Reblochon, le Cantal, le Saint-Nectaire ou les Pruneaux d'Agen.

Importation de viande canadienne marginale

La filière du fromage a été l'une des gagnantes de cet accord. Avant le CETA, les exportations de fromages étaient frappées par des droits de douane allant jusqu'à 227 %. Grâce à l'accord, elles ont progressé de 60 %.

Contrairement aux craintes exprimées lors de la conclusion de l'accord, les importations de produits canadiens sont marginales en ce qui concerne nos filières d'élevage : la France n'a importé en 2023 depuis le Canada que 52 tonnes de viande bovine, ce qui représente à peine 0,0034 % de la consommation annuelle française.

Lire l'article sur le site des Echos

 

Retour à la liste des articles