Waga Energy ajoute un troisième site de production de gaz naturel renouvelable

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​​​ I ULYSSE BERGERON I La Presse

Waga Energy continue son expansion au Québec en démarrant la production de gaz naturel renouvelable (GNR) à partir d’un troisième site d’enfouissement, soit celui de Cowansville. L’entreprise française planche sur deux autres projets pour extraire le gaz de la matière organique qui représente toujours « plus de 50 % » des ordures ménagères enfouies dans la province.

PHOTO FOURNIE PAR WAGA ENERGY

Avec le site de Cowansville, Waga Energy ajoute une production frôlant 3 millions de mètres cubes, portant à 13,5 millions de mètres cubes le volume qu’elle injecte maintenant dans le réseau du distributeur Énergir.

« Notre technologie a été développée pour les sites [d’enfouissement] de petite et moyenne taille. Et on arrive à se déployer assez rapidement, parce que dans les faits, on fait un copier-coller d’un même procédé », déclare Julie Flynn, présidente-directrice générale de Waga Energy Canada.

Cette technologie baptisée Wagabox – de type « brancher et utiliser » – a permis à l’entreprise d’étendre en peu de temps ses activités dans la province. L’entreprise produit déjà du GNR à partir des déchets enfouis dans les sites de Saint-Étienne-des-Grès, en Mauricie, et de Chicoutimi, au Saguenay.

Avec le site de Cowansville, Waga Energy ajoute une production frôlant 3 millions de mètres cubes, portant à 13,5 millions de mètres cubes le volume qu’elle injecte maintenant dans le réseau du distributeur Énergir. Cela équivaut au volume de GNR nécessaire pour alimenter plus de 8000 foyers québécois.

Le lieu d’enfouissement de Cowansville traite actuellement jusqu’à 75 000 tonnes de déchets par an, provenant de la MRC de Brome-Missisquoi et des MRC limitrophes. C’est l’organisme public Zone-Éco –  administré par les municipalités de Bedford, Cowansville, Dunham et Farnham – qui en assure la gestion.

L’entreprise planche actuellement sur le développement de deux autres projets au Québec, qu’elle ne veut pas détailler pour le moment. Au fil des ans, réitère Mme Flynn, le producteur s’est spécialisé dans la captation et l’épuration du gaz qu’émet la matière organique qui n’a pas été détournée des sites d’enfouissement par les « bacs bruns » des systèmes de collectes de résidus alimentaires.

« Il va rester des couches, peut-être des carcasses de poulet ou de certains matériaux de construction comme du bois… Il reste plusieurs types de matières qui ne sont pas toujours déviées dans le compost et qui vont être enfouies », explique-t-elle. En se décomposant, ces matières peuvent émettre du gaz pour une période qui s’étire « entre 10 et 15 ans ».

Au Québec, la mise en place des systèmes de collecte de matières organiques est loin de détourner l’ensemble de ce type de résidus des dépotoirs.

« On sait qu’il y a un ratio d’au moins 50 % des ordures ménagères qui est de la matière qui va produire du gaz dans les années qui vont venir », relate Julie Flynn.

Certes, l’encadrement plus serré du gouvernement du Québec pour détourner la matière organique des sites d’enfouissement laisse entrevoir une décroissance de la production dans les prochaines années. « Dans nos modélisations, on sait qu’il y aura certainement une décroissance de la matière organique », dit-elle.

« Ce que les chiffres disent, malheureusement encore, c’est que le détournement de la matière organique se situe seulement entre 35 % et 40 % », indique-t-elle.

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